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[article]
| Titre : |
"Distribuer équitablement les revenus primaires" |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Philippe Askenazy, Auteur ; Jean Merckaert, Intervieweur ; Claire Capou, Intervieweur |
| Année de publication : |
Février 2017 |
| Article en page(s) : |
p. 33-46 |
| Langues : |
Français (fre) |
| Résumé : |
La dualité entre le tiers des travailleurs plutôt bien diplômés et ceux qui sont dans une situation stagnante ou improductive tient aux rapports de force du marché du travail et au mode d'organisation de la production. Ceci permet de dire que le premier tiers participe à la prospérité de l'économie, que les deux autres sont improductifs et de justifier les inégalités salariales. En outre, l'intensification du travail pèse surtout sur ceux qui sont au bas de l'échelle sociale, ainsi que sur l'environnement qui est exploité. Décrire une fraction productiviste et une masse improductive est une erreur, et mesurer la productivité au travers de la rémunération est une absurdité. Les progrès de productivité des métiers sous-payés et sous-qualifiés ne sont pas regardés ni évalués, à l'inverse de ceux des classes supérieurs, lesquelles ne sont compétentes et efficaces que grâce aux multiples compétences des sous-payés. La propriété foncière des groupes de la grande distribution et des GAFAM est la conséquence d'une protection démocratique liée au rêve de "tous propriétaires". Les entreprises monopolistiques se sont organisées pour extraire de la rente des entreprises locales, des consommateurs, du monde du travail, des banques de données que nous alimentons, et elles s'accaparent la connaissance produite par tous via les brevets. tendre les droits des travailleurs et réduire ceux des détenteurs des capitaux et de la connaissance devient une urgence pour pouvoir penser le monde d'une manière plus globale et plus égalitaire. |
in Projet > N° 356 (février 2017) . - p. 33-46
[article] "Distribuer équitablement les revenus primaires" [texte imprimé] / Philippe Askenazy, Auteur ; Jean Merckaert, Intervieweur ; Claire Capou, Intervieweur . - Février 2017 . - p. 33-46. Langues : Français ( fre) in Projet > N° 356 (février 2017) . - p. 33-46
| Résumé : |
La dualité entre le tiers des travailleurs plutôt bien diplômés et ceux qui sont dans une situation stagnante ou improductive tient aux rapports de force du marché du travail et au mode d'organisation de la production. Ceci permet de dire que le premier tiers participe à la prospérité de l'économie, que les deux autres sont improductifs et de justifier les inégalités salariales. En outre, l'intensification du travail pèse surtout sur ceux qui sont au bas de l'échelle sociale, ainsi que sur l'environnement qui est exploité. Décrire une fraction productiviste et une masse improductive est une erreur, et mesurer la productivité au travers de la rémunération est une absurdité. Les progrès de productivité des métiers sous-payés et sous-qualifiés ne sont pas regardés ni évalués, à l'inverse de ceux des classes supérieurs, lesquelles ne sont compétentes et efficaces que grâce aux multiples compétences des sous-payés. La propriété foncière des groupes de la grande distribution et des GAFAM est la conséquence d'une protection démocratique liée au rêve de "tous propriétaires". Les entreprises monopolistiques se sont organisées pour extraire de la rente des entreprises locales, des consommateurs, du monde du travail, des banques de données que nous alimentons, et elles s'accaparent la connaissance produite par tous via les brevets. tendre les droits des travailleurs et réduire ceux des détenteurs des capitaux et de la connaissance devient une urgence pour pouvoir penser le monde d'une manière plus globale et plus égalitaire. |
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